mardi 26 février 2008

Mémoire

(...)
Et puis surtout, surtout, monsieur le président, avec votre projet vous demandez aux enseignants d'entraîner les enfants d'aujourd'hui dans le malheur des enfants juifs du passé. Bien sûr, il faut parler de la Shoah, mais pas n'importe comment. Il faut donner la parole à Anne Frank, à Primo Levi, aux historiens, aux philosophes, aux témoins, à ceux que le malheur a embarqués dans la rage de comprendre. Notre dignité, c'est de faire quelque chose de la blessure passée, ne pas nous y soumettre et surtout ne pas entraîner d'autres enfants dans la souffrance.

Boris Cyrulnik est neuropsychiatre. - Article paru dans l'édition du Monde du 20.02.08.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Complètement d' accord...
J' ai lu ce témoignage fabuleux ,
Anne Frank..On ne peut l' oublier une fois découverte...A+