mercredi 17 janvier 2018

"Romain Gary s'en va-t-en guerre" de Laurent SEKSIK


Deux jours dans le Ghetto B de Vilnius, deux jours pour mieux connaître l'enfant Romain Gary avant qu'il ne s'appelle Émile Ajar. Il s'était inventé un père de rêve : un acteur russe qui lui ressemblait beaucoup. La réalité est plus triste.

Roman biographique que je n'ai pas aimé tant que ça, même s'il m'a donné l'envie de relire du Romain Gary. J'en attendais sans doute trop... Le Zweig était tellement bon !


 "Ne réalise-on jamais l’âge de sa mère, hormis à ses derniers instants."

"On lui reprochait parfois de ne pas avoir des préoccupations de son âge. Mais, quand on a connu l’exil à six mois, la séparation de ses parents et la mort d’un frère, l’enfance est une terre inconnue, un continent lointain."

"L’enfant a appris la grande lâcheté des hommes, a vu s’éteindre le temps de l’insouciance. Elle se promets d’en ranimer la flamme, peu importe ce que cela lui coûtera d’énergie et de peine. Elle s’évertuera tout au long des années à tenter d’effacer l’instant de cet aveu, à enseigner ce qu’est un amour absolu, un amour pur, sans taches."

"Quelle autre nation au monde serait prête à se déchirer pour l'honneur d'un capitaine juif? Elle pensait à Dreyfus et elle aimait la France."

"Il n'y a pas de mauvaise mère, il y a surtout des pères absents."

"Et quand l'enfant demandait si elle disait la vérité, elle expliquait que les choses devenaient vraies dès l'instant où on les croyait."

"L'amour ne fait que passer, la seule chose qui reste, c'est la tendresse."


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