L'aube est moins claire, l'air moins chaud, le ciel moins pur ;
Le soir brumeux ternit les astres de l'azur.
Les longs jours sont passés ; les mois charmants finissent.
Hélas ! Voici déjà les arbres qui jaunissent !
Comme le temps s'en va d'un pas précipité !
Il semble que nos yeux qu'éblouissait l'été,
Ont à peine le temps de voir les feuilles vertes.
Pour qui vit comme moi les fenêtres ouvertes,
L'automne est triste avec sa bise et son brouillard,
Et l'été qui s'enfuit est un ami qui part.
Adieu, dit cette voix qui dans notre âme pleure,
Adieu, ciel bleu ! Beau ciel qu'un souffle tiède effleure !
Voluptés du grand air, bruit d'ailes dans les bois,
Promenades, ravins pleins de lointaines voix,
Fleurs, bonheur innocent des âmes apaisées,
Adieu rayonnements ! Aubes ! Chansons ! rosées !
Puis tout bas, on ajoute : ô jours bénis et doux !
Hélas ! Vous reviendrez ! Me retrouverez-vous ?
Victor HUGO
3 commentaires:
beau et beau!
xavier
Très beau poème de V. Hugo que je partage, et non moins très belles photos d'une forêt qui a presque mis ses habits du dimanche ! Bravo !
Bisous !
Comme ce cher Hugo se marie bien avec tes photographies... <3
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