dimanche 10 juillet 2016

"Histoires pour distraire ma psy" de Jean-Louis FOURNIER

Une série de petites histoires plus ou moins drôles mais jamais ennuyeuses.
Quelques très bonnes phrases et une madeleine de Proust pour les histoires de la Noiraude et de l'oiseau qui ne voulait pas voler : antivol. :)



"Quand on m'a conseillé de faire une analyse, j'ai rencontré trois psychanalystes, une femme et deux hommes. Les hommes ne me disaient rien. l'un me regardait avec un regard noir, il me faisait peur, l'autre avait l'air trop gentil et une gourmette. La fille me faisait penser à une étudiante un peu paumée, ses yeux tristes avaient la couleur des huitres."

"Si on ne me regarde pas, si on ne m'écoute pas, qu'est ce qui me prouve que j'existe ?"

"Depuis 20 ans qu'il attend son réveil, Bernard s'ennuie. Souvent, à force de fixer sa femme, ses paupières s'alourdissent, il somnole comme devant un film iranien sur Arte. "

"Quand on a peur de mourir, on appelle le docteur pour qu'il vous empêche de mourir. Moi, je ne peux plus l'appeler, il est mort.
Et quand on a peur de vivre, qui peut-on appeler ?"

"Je déteste ceux qui se réveillent de bonne humeur. Ceux qui, dès le matin, ont des ressorts sous leurs pattes, ceux qui sifflotent, ceux qui ouvrent en grand leur fenêtre et regardent dehors avec un grand sourire niais, même quand il pleut, ceux qui, hilares croquent une pomme.
On les dirait échappés d'une pub."

"Ils étaient riches et ils s'adoraient. Puis un jour, brutalement le feu s'est éteint, ils ne se sont plus aimés.Ils ont décidé de se séparer, de partir chacun de son côté vivre sa vie. Ils vont devoir vendre. Leur maison est inconsolable."

"Je ne sais pas si gourou, au pluriel, ça prend un X, mais ça prendrait bien ma main dans la gueule."

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