L’appauvrissement général est le prix à payer pour les petits de ne pas avoir été capables de s’enrichir.
Gare aux dégâts...
Les temps promettent d’être durs pour les classes pauvres et les classes moyennes de notre pays alors que dans le même tourbillon, la classe possédante s’empiffre à n’en plus finir avec tous les profits directs ou dissimulés qu’on voudrait nous faire croire en baisse.
Devant des inégalités de traitement de plus en plus criantes, un chômage qui s’étend en tache d’huile, on assiste encore tous les jours des scandales repoussant : dernier en date, le PDG de Gaz de France trouve moyen de doubler ses émoluments en 2008, c’est-à-dire au moment où, avec la connivence des pouvoirs publics, le gaz augmentait une nouvelle fois sur l’argument de l’élévation du prix du pétrole.
Que n’avons-nous entendu sur la montée des coûts et sur l’obligation de relever les prix. Six mois plus tard, les coûts du pétrole ont chuté des deux tiers. Croyez-vous que notre fier président du pouvoir d’achat a imposé des baisses de tarif identiques ? Rien du tout, on annonce une baisse de 10% au début avril, c’est-à-dire à la fin de l’hiver ! Et il ne faudrait pas considérer ça comme du vol organisé avec la complicité de nos bonimenteurs gouvernementaux, alors que le seul objectif est de dorer les comptes du groupe GDF-Suez pour faire croire à la réussite de l’opération de privatisation.
Quant à la clientèle captive de GDF, qu’elle aille se faire cuire un œuf, elle n’a aucune voix au chapitre et peut toujours essayer de réclamer...
Et la liste peut se poursuivre. Citons au passage les incroyables bénéfices de Total qui s’est enrichi sur le dos des consommateurs en profitant de la hausse des prix du pétrole et qui rechigne avec la complicité des pouvoirs publics à répercuter sur les prix de vente à la pompe, les effets d’une baisse massive.
Simple question : pourquoi les prix restent à 50% des prix les plus élevés à la pompe au plus fort de la crise, alors que la décrue est de près de 68-70%. Le bon monsieur de Margerie va nous expliquer que ses profits incroyables ne sont pas dus à ces marges abusives, mais à son habileté de gestion et que tout est normal. Seul problème, tous ces profits se font au détriment du pouvoir d’achat des Français, et pendant ce temps-là tous nos baratineurs dont le premier d’entre eux se battent les flancs en nous expliquant que les caisses sont vides et qu’on ne rien faire. On croirait réentendre Lionel Jospin !
Car tous ces milliards de Gaz de France, de Total, des assureurs, des banquiers sont en fait inapprochables et destinés à arrondir les profits des plus riches. Nous sommes loin du « travailler plus pour gagner plus » qui coûte en fait des milliards en exonérations fiscales et sociales.
La seule conclusion tragique à laquelle nous arrivons, c’est que c’est tout faux, comme aime à parler notre président. La relance par l’investissement, déjà jouée en 1993-95 s’est révélée un leurre et un gouffre à milliards que nous paierons pendant des années selon le vieux principe : « privatiser les profits, socialiser les pertes ».
Au moment où notre président, inquiet de voir monter la grogne tout azimut, s’apprête à nous rejouer le numéro de l’agitation dans les banlieues et l’impitoyable poursuite des casseurs et de la racaille, il serait de lui rappeler qu’au-delà de ses rodomontades et de ses boniments sur la lutte contre les patrons voyous, les banquiers rapaces et les profiteurs de bonus et de stock-options, il a été incapable de prendre aucune mesure capable d’agir significativement sur le pouvoir d’achat des Français, mieux même il ne rate pas une occasion de vanter les mérites de tous ces travailleurs qui ont su devenir riches grâce à leurs efforts.
Que ce soit sur le prix du gaz, sur celui de l’essence, sur les tarifs d’assurance, sur les péages autoroutiers, j’en passe et des meilleurs, pas un geste en attendant la scandaleuse utilisation de la baisse de la TVA dans l’hôtellerie restauration qui n’aura aucune répercussion sur les prix correspondants, mais permettra à un commerce déjà florissant de s’en mettre encore plus dans les poches.
Si nous parlons de la racaille dorée, c’est que les temps ne sont plus très éloignés où l’on va chercher à nous démontrer que nous sommes la cause principale de nos ennuis et que l’appauvrissement général est le prix à payer pour les petits de ne pas avoir été capables de s’enrichir.
Disons-le tout net : les discours hors de saison de notre président donnent surtout le sentiment qu’il est totalement dépassé par les événements. Alors, d’accord un coup de CRS par ci, une grosse gueulante par là, mais les promesses non tenues, les mensonges éhontés restent dans trop d’oreilles pour que notre bonimenteur national puisse s’en tirer encore par une pirouette.
Gare aux dégâts...
Pierre CORNILLOT
Source : votresante.com
Gare aux dégâts...
Les temps promettent d’être durs pour les classes pauvres et les classes moyennes de notre pays alors que dans le même tourbillon, la classe possédante s’empiffre à n’en plus finir avec tous les profits directs ou dissimulés qu’on voudrait nous faire croire en baisse.
Devant des inégalités de traitement de plus en plus criantes, un chômage qui s’étend en tache d’huile, on assiste encore tous les jours des scandales repoussant : dernier en date, le PDG de Gaz de France trouve moyen de doubler ses émoluments en 2008, c’est-à-dire au moment où, avec la connivence des pouvoirs publics, le gaz augmentait une nouvelle fois sur l’argument de l’élévation du prix du pétrole.
Que n’avons-nous entendu sur la montée des coûts et sur l’obligation de relever les prix. Six mois plus tard, les coûts du pétrole ont chuté des deux tiers. Croyez-vous que notre fier président du pouvoir d’achat a imposé des baisses de tarif identiques ? Rien du tout, on annonce une baisse de 10% au début avril, c’est-à-dire à la fin de l’hiver ! Et il ne faudrait pas considérer ça comme du vol organisé avec la complicité de nos bonimenteurs gouvernementaux, alors que le seul objectif est de dorer les comptes du groupe GDF-Suez pour faire croire à la réussite de l’opération de privatisation.
Quant à la clientèle captive de GDF, qu’elle aille se faire cuire un œuf, elle n’a aucune voix au chapitre et peut toujours essayer de réclamer...
Et la liste peut se poursuivre. Citons au passage les incroyables bénéfices de Total qui s’est enrichi sur le dos des consommateurs en profitant de la hausse des prix du pétrole et qui rechigne avec la complicité des pouvoirs publics à répercuter sur les prix de vente à la pompe, les effets d’une baisse massive.
Simple question : pourquoi les prix restent à 50% des prix les plus élevés à la pompe au plus fort de la crise, alors que la décrue est de près de 68-70%. Le bon monsieur de Margerie va nous expliquer que ses profits incroyables ne sont pas dus à ces marges abusives, mais à son habileté de gestion et que tout est normal. Seul problème, tous ces profits se font au détriment du pouvoir d’achat des Français, et pendant ce temps-là tous nos baratineurs dont le premier d’entre eux se battent les flancs en nous expliquant que les caisses sont vides et qu’on ne rien faire. On croirait réentendre Lionel Jospin !
Car tous ces milliards de Gaz de France, de Total, des assureurs, des banquiers sont en fait inapprochables et destinés à arrondir les profits des plus riches. Nous sommes loin du « travailler plus pour gagner plus » qui coûte en fait des milliards en exonérations fiscales et sociales.
La seule conclusion tragique à laquelle nous arrivons, c’est que c’est tout faux, comme aime à parler notre président. La relance par l’investissement, déjà jouée en 1993-95 s’est révélée un leurre et un gouffre à milliards que nous paierons pendant des années selon le vieux principe : « privatiser les profits, socialiser les pertes ».
Au moment où notre président, inquiet de voir monter la grogne tout azimut, s’apprête à nous rejouer le numéro de l’agitation dans les banlieues et l’impitoyable poursuite des casseurs et de la racaille, il serait de lui rappeler qu’au-delà de ses rodomontades et de ses boniments sur la lutte contre les patrons voyous, les banquiers rapaces et les profiteurs de bonus et de stock-options, il a été incapable de prendre aucune mesure capable d’agir significativement sur le pouvoir d’achat des Français, mieux même il ne rate pas une occasion de vanter les mérites de tous ces travailleurs qui ont su devenir riches grâce à leurs efforts.
Que ce soit sur le prix du gaz, sur celui de l’essence, sur les tarifs d’assurance, sur les péages autoroutiers, j’en passe et des meilleurs, pas un geste en attendant la scandaleuse utilisation de la baisse de la TVA dans l’hôtellerie restauration qui n’aura aucune répercussion sur les prix correspondants, mais permettra à un commerce déjà florissant de s’en mettre encore plus dans les poches.
Si nous parlons de la racaille dorée, c’est que les temps ne sont plus très éloignés où l’on va chercher à nous démontrer que nous sommes la cause principale de nos ennuis et que l’appauvrissement général est le prix à payer pour les petits de ne pas avoir été capables de s’enrichir.
Disons-le tout net : les discours hors de saison de notre président donnent surtout le sentiment qu’il est totalement dépassé par les événements. Alors, d’accord un coup de CRS par ci, une grosse gueulante par là, mais les promesses non tenues, les mensonges éhontés restent dans trop d’oreilles pour que notre bonimenteur national puisse s’en tirer encore par une pirouette.
Gare aux dégâts...
Pierre CORNILLOT
Source : votresante.com
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