mercredi 3 mars 2010

Un engagé pacifiste est mort...



Howard Zinn voyait « dans les plus infimes actes de protestation les racines invisibles du changement social »

"Howard Zinn, qui a enseigné l’histoire et les sciences politiques à la Boston University, où il est aujourd’hui professeur émérite a essentiellement consacré son œuvre l’étude des mouvements populaires dans la société américaine.

Son livre le plus connu Une histoire populaire des États-Unis. De 1492 à nos jours a été publié il y a 7 ans, dans sa traduction française, aux éditions Agone. En tant qu’intellectuel, Howard Zinn part de ce postulat : le point de vue traditionnellement adopté par les ouvrages d’histoire est assez limité, il réfute "l’histoire événement", "l’histoire écrite par les vainqueurs". Ainsi, il décide de rédiger un ouvrage sur l’Histoire des États-Unis afin d’en offrir une perspective différente : c’est la naissance d’une histoire populaire des États-Unis.

Ce livre dépeint les luttes qui opposèrent les Indiens d’Amérique aux Européens, l’expansion des États-Unis, les révoltes des esclaves contre le système qui les oppressait, les oppositions entre syndicalistes - ou simples travailleurs - et capitalistes, les combats des femmes contre le patriarcat, le mouvement mené par les Noirs contre le racisme et pour les droits civiques, et d’autres parties de l’Histoire américaine qui n’apparaissent pas dans les livres.

Cette histoire des États-Unis présente le point de vue de ceux dont les manuels d’histoire parlent habituellement peu. L’auteur confronte avec minutie la version officielle et héroïque (de Christophe Colomb à George Walker Bush) aux témoignages des acteurs les plus modestes. Les Indiens, les esclaves en fuite, les soldats déserteurs, les jeunes ouvrières du textile, les syndicalistes, les GI du Vietnam, les activistes des années 1980-1990, tous, jusqu’aux victimes contemporaines de la politique intérieure et étrangère américaine, viennent ainsi battre en brèche la conception unanimiste de l’histoire officielle."

"Notre travail consiste à passer de cette idée abstraite de la guerre à une vision qui permette à la population de comprendre ce qui arrive aux enfants, aux gens en général pendant une guerre." Extrait d'un artice de Jacques COUBARD, L'Humanité, 12 mai 2003.

Ce grand historien s'est éteint le 28 janvier 2010. Il fut de tous les combats : la peine de mort, le devoir de désobéissance civile, la ségrégation raciale, le féminisme...

Un de ceux qui ne hurlent pas avec les loups...


Sources :

Legrandsoir.info

lemonde.fr

lesultimaverba.blogspot.com


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