jeudi 19 décembre 2019

L'Ultime Mystère de Paris de Bernard Prou



Bernard Prou nous avait déjà fait le coup avec ses deux premiers romans ou comment les dévorer ?  Alors, j'ai pris sur moi et j'ai mis un temps considérable à lire "L'Ultime Mystère de Paris"? Je me suis délectée ! Je l'ai goûté par petites bouchées. Et j'ai bien fait car comme pour les premiers, j'ai adoré !

Cette fois, il nous a entraînés dans les sous-souterrains parisiens en quête, non pas du Graal mais presque... un roman atypique comme son auteur, mêlé d’alchimie et d’ésotérisme. Une énigme à élucider suite à d’atroces crimes. 


A votre tour !


mercredi 13 novembre 2019

"Le roman vrai d'Alexandre" par Alexandre Jardin



Ah ! Enfin ! On m'avait dit VRAI ! Finis les mensonges, les fausses amours... Alexandre Jardin se livre, se met à nu au risque de surprendre, de décevoir pourquoi pas ?
Et bien, je le préfère ainsi. 
Il retrace sa vie depuis sa prime enfance, ses amours, sa famille et raconte comment il a commencé à écrire la vie qu'il aurait aimé vivre plutôt que de la vivre. Une sorte de dédoublement de personnalité incarnée dans ses livres et sur les plateaux télé.

Le risque maintenant est d'imaginer que la vérité n'est plus. Ni avant ni maintenant. Il le dit lui-même d'ailleurs : Est-ce que ce roman biographique n'est pas un coup de com. ? C'est le risque qu'il a pris. J'espère pour lui qu'il va pouvoir maintenant se libérer des vieux démons qu'il a décrits dans son "Roman vrai" et renaître de ses cendres. 

Quelques morceaux choisis : 

"Mais je suis trop papa et trop au bout de mes ruses pour continuer ma route sur la ligne de crête du chiqué littéraire.
Et puis je sais qu'un vrai livre doit être un risque inconsidéré : quelque chose entre la roulette russe, le blasphème et le banco. A chaque ouvrage, ne faut-il pas s'interdire de vieillir ? Et redémarrer en roue arrière ?"

"A mort ! ce bateleur qui fit de moi un autre que moi, une sorte d'étranger superposé à ma vérité. Je vomis le réjoui si triste que j'ai soutenu à toute force. Viennent les jours légers de l'abandon de toute comédie.
Même s'il faut pour cela, ébrécher la statue et avouer mille contrefaçons ! Alexandre le Petit est mort! Vive Alexandre le Grand -celui qui justement n'a rien de grand. aujourd'hui j'ai rendez-vous avec l'homme ordinaire que je n'aurais jamais dû cesser d'être.
Désormais,  je m'apprête à devenir un auteur qui tentera une tout autre littérature, remueuse de réel, interpelante et entichée de la vérité brute des gens, aux antipodes de la précédente, si éloignée des réalités acides de notre quotidien. "

"Exilé en Irlande, dès le lendemain des obsèques de mon père, je me mets aussitôt à exécuter des croquis littéraires de l'absent. J'ai une douleur drue. Au moment où le magicien me lâche, je tente de l'enclore dans des notes pour qu'il ne tombe pas dans une trappe d'oubli.
Pour la première fois, écrire me sauve de justesse de la noyade. Son odeur s'évapore de ses pull-overs que j'ai emportés dans mon sac de voyage et que je respire chaque soir. S'il existe un substitut à l'amour, c'est bien la mémoire. Graver le passé rétablit des bribes de l'intimité."

"-si le sort avait eu du talent-Un rêve presque littéraire au secours d'une vie que je ne sais plus vivre."

"Me voici de retour dans une vie invivable, occupée par une absence."

"Ce n'est qu'un quart de siècle après avoir appris son décès légal que je suis devenu vraiment orphelin de père.  Le manque ne se révèle insoutenable qu'avec les années."

"Fragiles, les êtres évidés se remplissent du regard des autres."

"Cette tribu ne portait pas de nom, n'avait pas de territoire ni d'autre doctrine que la joie d'oser vivre sa vie. Il suffisait d'être anormalement authentique pour savoir qu'on en faisait partie."

"Aujourd'hui, je cuve parfois ta mort. Ton hospitalité nomade me manque comme le grand air frais de ta liberté. J'ai été si présent en face de toi."


"Soif" d'Amélie Nothomb


Le paradoxe "aime ton prochain comme toi-même", être omniscient et se laisser crucifier a toujours été sujet de questionnement pour Amélie Nothomb depuis qu'elle est toute petite. 
"Soif" est le sujet de ce questionnement en faisant parler Jésus depuis le moment de son jugement par Ponce Pilate jusqu'à sa résurrection.

Toujours impertinente mais jamais irrespectueuse, Amélie Nothomb nous fait entrer dans la tête d'un Jésus très humain et incarné, pas juste un esprit mais aussi un corps. 

"Pour éprouver de la soif, il faut être vivant. On n'apprend des vérités si fortes qu'en ayant soif, qu'en éprouvant l'amour et en mourant."

Il ne faut pas forcément être croyant pour lire ce 28e roman. Elle se désigne elle-même comme "croyante instransitive". J'ai dévoré ce livre ! J'ai lu et admiré ce Jésus éloigné du dogme, du cathéchisme et proche de l'idée qu'on se fait de l'incarnation que l'on a de lui quand on est enfant. 

Quelques moments forts : 

"Par exemple, il ne parvenait pas à différencier le mensonge du secret."

"Mon Père a créé une drôle d'espèce : soit des salauds qui ont des opinions, soit des âmes généreuses qui ne pensent pas."

"C'est à cela que l'on sait si l'on est amoureux : à ce que l'on ne choisit pas. Les êtres qui ont un ego trop gros ne tombent pas amoureux parce qu'ils ne supportent pas de ne pas choisir. Ils s'éprennent d'une personne qu'ils ont sélectionnée : ce n'est pas de l'amour."

"Et puis tu m'as regardé et cela a empiré : je ne savais pas qu'on pouvait regarder comme cela. Quand tu me regardes, j'ai du mal à respirer."

"L'amour concentre la certitude et le doute : on est sûr d'être aimé autant qu'on en doute, non pas tour à tour, mais en une simultanéité déconcertante. Chercher à se débarrasser de ce versant dubitatif en posant mille questions à l'aimée, c'est nier la nature radicalement ambiguë de l'amour.""

"On dit que l'amour aveugle. J'ai constaté le contraire. L'amour universel est un acte de générosité qui suppose une lucidité douloureuse. Quant à l'état amoureux, il ouvre les yeux sur des splendeurs invisibles à l'oeil nu."

"Grâce à elle j'ai su que dormir était un acte d'amour. Quand nous dormions ainsi, nos âmes se mêlaient davantage encore qu'en faisant l'amour. C'était une longue disparition qui nous emportait ensemble."

"Tentez cette expérience : après avoir durablement crevé de soif, ne buvez pas le gobelet d'eau d'un trait. Prenez une seule gorgée, garez-la en bouche avant de l'avaler. Mesurez cet émerveillement. Cet éblouissement, c'est Dieu."

"Il y a des verbes que je fuis, comme préférer ou remplacer. On n'imagine pas combien ces verbes s'équivalent. J'ai vu des gens se battre pour être des préférés sans se rendre compte que ça les rendait remplaçables."

"Il s'est passé du temps avant que je me retrouve dans l'eau. J'ai adoré cette exaltation. Il faut que j'obtienne ce vide dans ma tête. Créer du rien là où sévit le vacarme. Ce qu'on appelle pompeusement "pensée" n'est jamais qu'un acouphène. J'y suis. Je me pardonne."

"Le rapport est à ce point inversé que ma mère devient mon orpheline. Quoiqu'il en soit les représentations de la mater dolorosa sont toujours des hymnes à l'amour. La mère reçoit le corps de son enfant avec d'autant plus d'ivresse que c'est la dernière fois. Elle pourra se recueillir chaque jour sur sa tombe, elle sait que rien ne vaut l'étreinte : oui, même avec un corps mort, tout l'amour du monde ne s'exprime jamais aussi bien que par l'embrassement."

"Si vous aimez vos morts, faites-leur confiance au point d'aimer leur silence."

"Il faut accepter ce mystère : vous ne pouvez pas concevoir ce que les autres voient dans votre visage. Il y a une contrepartie aussi mystérieuse : je me regarde dans le miroir. Ce que je vois dans mon visage, personne ne peut le savoir. Cela s'appelle la solitude. "


samedi 9 novembre 2019

Depuis le Col de la Forclaz de Montmin


L'automne et le soleil sont là pour embellir (si besoin est) le paysage autour du Col de la Forclaz de Montmin.







 Le temps d'une petite gaufre






jeudi 31 octobre 2019

Le Lac d'Annecy

Une merveilleuse journée d'automne pour naviguer sur le Lac d'Annecy !


Mais avec un petit bateau rien qu'à nous, c'est encore mieux !








Dans le parc voisin les arbres sont magiques :)


Et majestueux !



mercredi 30 octobre 2019

Annecy culte !


Notre Dame de Liesse à Annecy aussi appelée "église des Italiens".









Et l'église St François de Sales vue de l'extérieur. 
Une journée ne suffit pas pour voir tous les trésors d'Annecy !




dimanche 27 octobre 2019

Annecy, la ville haute en couleurs

Découvrir Annecy pendant les vacances de la Toussaint avec les amis de toujours par une météo extrêmement clémente : que demander de mieux ?



























©CMM photos non libres de droits