mercredi 21 mars 2018

Le Pas de Roland

Une des légendes voudrait que ce fut l'épée de Roland de Roncevaux qui ait creusé dans la roche cette cavité lors d'une bataille contre les Sarrasins.

Sur la commune d'Itxassou, la brèche de Roland borde la Nive, un affluent de l'Adour. 




 




Merci Jean et Sabine pour la belle balade !

dimanche 18 mars 2018

La Grand-Mère de Jade de Frédérique DEGHELT


Un livre très touchant qui fait revivre des sentiments qui étaient enfouis mais qui tiennent chaud dedans.
C’est l’histoire de Jade, une trentenaire parisienne et récemment célibataire qui décide d’héberger sa grand-mère vouée à la maison de retraite par ses propres filles.

La petite fille connaissait sa grand-mère, elle va apprendre à connaître la femme.


Quelques phrases aimées :

"Il s'est produit quelque chose qui a grandi, qui de livre en livre s'est mis à accaparer mes yeux, mon souvenir et toutes les parties de mon corps. Je me souviens d'avoir été fascinée par le miracle des bons livres qui arrivaient au bon moment de la vie. Ceux qui parfois tombaient des étagères pour venir répondre à des questions que me posait l'existence. J'ai récupéré ainsi la patience à une époque où je serais partie dans l'exaspération, découvert les vertus de l'amour rêvé, abandonné le voyage à d'autres vies, rangé le meurtre au rayon de l'impossible. J'ai tout vécu, j'ai mille ans et je le dois aux livres." 
 
"Il ne faut rien regretter, cela empêche de bien vivre."
 
"Mais je crois que choisir son lieu de vie et les êtres qui sont autour de soi est la dernière dignité qui reste à un être vieillissant..."
 
"La part de rêve que m'offre la lecture me révèle une réalité, la mienne."
 
"Tu vois, dans la vie, on ne dit pas tout ce qu'on pense, on ne pense pas tout ce qu'on dit et l'on ne fait pas non plus tout ce qu'on croit."
 
"En amour plus qu'ailleurs, le silence est préférable aux mots dits. Je goûte l'instant, je jouis du silence pour conjurer le temps."
 
"Il ne peut y avoir de décisions innocentes quand les enfants deviennent les parents de leurs parents. J'ai maintenant cessé d'être votre refuge pour devenir votre fardeau. "
 
"Les miroirs n'ont aucune importance quand on vit depuis très longtemps dans le regard amoureux d'un être que l'on connaît par cœur."
 
 "On ne regrette jamais ce qu'on n'a pas choisi. On regrette la chance qu'on a laissé passer."
 
"Un baiser mais à tout prendre, qu'est-ce ? Un serment d'un peu plus près, une promesse... C'est un secret qui prend la bouche pour oreille... Une façon d'un peu se respirer le cœur... Et d'un peu se goûter au bord des lèvres l'âme !
(Cyrano)"
 
"Je me suis mise à observer la vieillesse. Elle n'intéresse personne. Plus il y a de vieux, plus ils sont jeunes. Je me souviens d'un temps où je pouvais dire les vieux sans avoir la sensation d'avoir commis une bourde... Maintenant, on ne dit plus vieux, on dit troisième âge comme une quatrième dimension. On dit les octogénaires ou les octos, dernière coquetterie d'une race nouvelle que je trouve lâchement complice de ces fioritures verbales. Réussir sa vieillesse, c'est trouver une seconde jeunesse. Quel désarmant paradoxe! Rajeunir ou disparaître voilà le choix....
Quand j'étais jeune, les vieux étaient vieux et aujourd'hui que je suis vieille les vieux se doivent d'être jeunes. Il faut se résoudre à vivre dans un monde dans lequel notre âge est valorisé dans la mesure où nous ne le paraissons pas. Et nous voilà de plus en plus nombreux à nous cacher dans des tranches qui ne sont pas les nôtres. Ce doit être une sorte de guerre des vivants. Quant aux autres, ceux qui ne peuvet pas tricher, on les dissimule comme on peut..."
 
"Prendre la rue du plus tard, c'est arriver à la place du jamais."
 
"Vous êtes comme moi. Vous aimez l'accident d'un rêve enseveli dans un roman. Vous aimez que l'écriture accroche la douleur aux ténèbres pour en faire de la lumière"
 
"La mer quand on la rencontre tardivement, nous souffle l'idée que sans elle vous étiez orphelin..."
 




Comme un vautour

Une magnifique balade sur les crêtes au dessus de Bidarray. On peut observer les Peñas de Itsusi avec les vautours et les magnifiques reliefs basques depuis le Col de Mehatse, les crêtes d'Iparla et Irubelaskakoa.
Attention au vertige !










 Un super souvenir à renouveler. Merci les amis. <3 br="">


lundi 12 mars 2018

L'Île aux Moines

 
Baptisée "la Perle du Golfe" l'Île aux Moines tient son nom des moines de Redon qui l'ont reçue en don du roi Erispoë.

C'est un amour d'île à visiter à pied ou en vélo. La lumière y est particulière et les couleurs éclatantes.









On y retournera hein Sandrine ? ;)

dimanche 11 mars 2018

Le Golfe du Morbihan en bateau

Port Anna

Au départ de Séné pour aller sur l'Ile aux Moines, il faut prendre le bateau. Commence alors une belle balade entre les îlots, les criques discrètes abritant de magnifiques demeures et les courants impressionnants. Il est dit dans la légende que les îles sont nées des larmes des fées chassées de Brocéliande.



L'îlot d'Er Lannic présente un fabuleux Cromlech à demi immergé. 

 On y découvre aussi dans la partie centrale le Cairn de Gavrinis sur l'île du même nom. Il date de 3500 ans av. J.C. et on peut le visiter par bateau en partant de Larmor-Baden.


 Un Sinagot, caractéristique du petit port de Séné.

 Ce trimaran rose a une histoire mais je n'ai pas pu l'entendre si vous la connaissez, n'hésitez pas à me la narrer ! ;) 



 La Maison Rose, près de Port Anna est une icône datant du XIXè siècle. Elle sert d'amer pour la navigation.

 Le Corbeau des mers s'est rendu célèbre pour avoir répondu (ainsi que deux autres bateaux : le Rouanez-ar-Péoc'h et le Maris Stella) à l'appel du 18 juin du Général de Gaulle. Il est classé aux monuments historiques.

 Spindrift 2 est le plus grand trimaran jamais construit.


Une magnifique journée fin Août avec Sandrine.

samedi 3 mars 2018

"Repose-toi sur moi" de Serge JONCOUR




Aurore est Parisienne, styliste et mère de famille, Ludovic est fils d'agriculteur et veuf. A priori tout les sépare, pourtant ils vont se rencontrer et s'apprivoiser autour d'une histoire de corbeaux...

J'ai mis du temps à le commencer (Une montagne de livres m'attend à la tête de mon lit ! ) mais très peu à le finir : une merveille ! D'ailleurs, Serge JONCOUR a reçu le prix Interallié pour ce titre.

Depuis "Combien de fois je t'aime", je suis une amatrice des livres de Serge JONCOUR. Un regard aiguisé, instantané sur les femmes, l'amour, la campagne... Et des phrases qui sonnent tellement justes. Des sentiments qu'on ressent et qu'il sait décrire, transmettre parfaitement. 

Quelques mots justes pour moi : 

"Aux premiers moments d’une histoire, l’idée de l’autre obsède, on y pense tout le temps, ce qu’on a vécu avant n’existe plus, le passé est cette chose insignifiante et prodigieuse qui s’est contentée de nous amener là, comme si vivre n’avait servi qu’à ça, à ce besoin de retrouver l’autre."

"L’inconvénient de paraître aussi solide, c’est que les autres ne s’étaient jamais inquiétés pour lui, on l’avait toujours cru fort."

"Une famille, c'est comme un jardin, si on n'y fout pas les pieds ça se met à pousser à tire-larigot, ça meurt d'abandon."

"Parfois, on en vient facilement à douter de soi, surtout quand il s'agit de s'imposer, de s'imposer fermement."

"Elle sentait que par moments on peut perdre la force d'être soi."

"Au moins face à cet homme elle se sentait hors de ces questions, hors de sa vie, à lui elle pouvait tout dire, et miracle il l’écoutait. Aux autres, elle n’arrivait plus à parler, s’ouvrir sur ses difficultés c’était en ajouter aux leurs. Alors que lui semblait inébranlable, absolument pas influençable, un genre de rempart, de mur porteur, lui il pouvait tout endurer, tout entendre, ce que cet homme lui offrait par-dessus tout, c’était son écoute, il l’écoutait sans la juger, il la devinait, d’ailleurs ça l’intriguait qu’il n’attende rien d’elle, il paraissait être là pour l’aider bien plus que pour l’aimer, mais était-ce possible qu’un amour soit essentiellement dédié à cela, à aider l’autre, et aider l’autre est-ce déjà l’aimer, surtout lorsque ça ne marche que dans un seul sens, pourquoi il faisait ça ?..."

"Il y a des êtres comme ça, qu'on ressent fortement, et même si on ne les connaît pas, même si ça se passe mal, d'instinct on se sent liés à eux."

"C'est cinglant de réaliser que quelqu'un n'est pas pour soi, qu'on n'y a pas droit."

"Aurore goûtait à la légèreté de s'offrir à une relation réglée par le hasard et l'envie, c'était bien plus excitant que les rendez-vous prémédités ou pris de longue date, bien plus précieux que les habitudes ou le quotidien.
Elle se sentait bien auprès de cet homme qui écoutait. Elle se disait qu'à chaque fois qu'ils se verraient ce serait une pure parenthèse, comme un dépaysement, des îlots parsemés dans sa vie, elle passerait d'île en île, attendant la prochaine dans le souvenir de la précédente"

"Quand d'un coup, on s'embrasse, c'est que vraiment on n'en peut plus de cette distance, même collés l'un à l'autre on a la sensation d'être encore trop loin, pas assez en osmose, de là vient l'envie de se fondre, de ne plus laisser d'espace."

"Ils sont rares ceux qui donnent vraiment, ceux qui écoutent vraiment."

 "Attendre l'autre c'est déjà partager quelque chose."

"Les autres existent aussi quand ils ne sont pas là."

"Quand on a vu la maladie gagner, jour après jour, sur le visage de celle qu'on aime, quand on a pris, jour après jour, la mesure de son impuissance totale face à la maladie de l'autre, qu'on a flotté pendant des mois dans des angoisses qui ne font que vous parler de la mort, qu'on est suspendu, jour après jour, à de nouveaux diagnostics, sans cesse renvoyé à son impossibilité totale d'agir, et qu'on est obligé d'admettre que malgré tout l'amour qu'on porte à celle qu'on aime, on ne peut rien pour elle rien, alors après ça, on n'a plus peur de rien."

"En ville, le fleuve, c’est le seul élément de nature qui s’impose, qu’on ne dévie pas, qui décide de tout. En ville, le fleuve, tout part de lui et tout y retourne, comme une rivière à la campagne, c’est l’origine même des lieux de vie."

"Vivre en ville distille ce genre d’angoisse dans les veines, le stress d’être bloqué au milieu des autres, de devoir gérer sa frustration, de se contenir en maudissant tous ceux qui sont autour… Coincé dans cet embouteillage, il était bloqué par ces milliers de présences agglutinées, autour de lui les autres n’étaient qu’un bloc compact et incommodant, une entrave, finalement tout le monde le gênait ici."

"Il y a comme ça des projets qu'on garde en soi et qui aident à vivre."

"Il y a des êtres comme ça, qu'on ressent fortement et même si on les connaît pas, même si ça passe mal, d'instinct on se sent lié à eux."