mercredi 9 janvier 2019

"L'Amie prodigieuse" d'Elena FERRANTE

J'ai mis beaucoup de temps à rentrer dans l'histoire. J'ai failli laisser tomber, ne comprenant pas l'engouement général puis j'ai persévéré sur les conseils d'amies et j'ai bien fait ! 
Le livre n'est sans doute pas à incriminer. Certainement pas le moment de commencer ce livre que j'ai fini par trouver formidable !



C'est l'histoire de Lila et Elena, petites filles italiennes à la fin des années 50. Leur amitié est racontée par Elena 60 ans plus tard. 
Il y a forcément un peu de nous dans l'une d'entre elles...

Vite ! La suite !!



Quelques phrases :

"Elle s'arrêta pour m'attendre et, quand je la rejoignis, me donna la main. Ce geste changea tout entre nous, et pour toujours.

Était-il possible que les parents ne meurent jamais et que chaque enfant les couve en soi, de manière inéluctable ?

C'était comme si, par quelque vilain tour de magie, la joie ou la douleur de l'une impliquaient la douleur ou la joie de l'autre.

Je pensais que la condition humaine était à l'évidence tellement exposée à la furie aveugle du hasard que s'en remettre à un Dieu, à Jésus, au Saint-Esprit, c'était la même chose que faire une collection d'images pendant que la ville brûle dans les flammes de l'enfer.

La lumière blanche de la lune semblait pleuvoir par la large fenêtre.

J'eus l'impression - pour le formuler avec des mots d'aujourd'hui- que non seulement elle parlait très bien mais qu'elle développait un don que je lui connaissais déjà : encore mieux que lorsqu'elle était enfant, elle savait s'emparer des faits et, avec naturel, les restituer chargés de tension; quand elle réduisait la réalité à des mots, elle lui donnait de la force et lui injectait de l'énergie. Mais je m'aperçus en même temps, avec plaisir, que dès qu'elle commençait à le faire, moi aussi je me sentais la capacité de faire pareil : je m'y mettais et ça marchait.

Greco, la beauté que Cerullo avait dans la tête depuis l'enfance n'a pas trouvé à s'exprimer : elle a fini entièrement sur sa figure, dans ses seins, ses cuisses et son cul. Mais ce sont des endroits où la beauté ne dure pas, et après c'est comme si elle n'avait jamais existé."





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